Nicolas Belorgey | sciences sociales

Décision santé (29 novembre 2010)

L'hôpital vit depuis au moins cinq ans un train de réformes qui modifie substantiellement son fonctionnement : qu'il s'agisse d'Hôpital 2007, de la réforme de la gouvernance, de la loi HPST, l'hôpital comme d'autre pans de l'action publique d'ailleurs, implémente des méthodes empruntées au secteur privé, pour améliorer son « efficience » et son « management ». Ce corpus doctrinal a pour nom « nouveau management public ». « Forgé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni au cours des années 80 et 90, sous les administrations Reagan et Thatcher, puis Clinton et Blair, il a essaimé dans de nombreux pays […] son inspiration originelle, son noyau dur en font une sorte de néotaylorisme. Comme son ancêtre il s'intéresse au contrôle des agents producteurs, cherchant à accroitre leur productivité. » Dans les hôpitaux, le nouveau management public a été décliné sous la forme du PMSI dans un premier temps, de la T2A, mais aussi de l'Objectif national de dépense de l'assurance maladie (Ondam), mis en place par les ordonnances de 1996. Dans les faits, comment sont vécues ces réformes et quels sont leurs effets sociaux ? Pendant quatre ans, Nicolas Belorgey, postdoctorant en sociologie, a mené une enquête approfondie dans les services de soins, en particulier dans les services d’urgence. Au plus près des soignants, il a étudié comment les principaux acteurs du système de soins se sont approprié ces réformes. Et révèlent, au passage, quelques effets inattendus engendrés par le « nouveau management public ».
L'Hôpital sous pression. Nicolas Belorgey. Editions la découverte.


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